Les bandits de grand chemin ont repris leur sale besogne. Dans la nuit du 22 mars, les services de sécurité de la préfecture de Coyah ont mis la main sur un bandit réputé être un grand coupeur de route. Mohamed Bangoura, maçon de profession, a été appréhendé selon nos sources aux alentours du Pont de Kaka situé à quelques kilomètres de la ville Coyah alors qu’il opérait. Habitué à dévalisé les pauvres voitures des passagers et semé la terreur dans la localité, ce jeune homme présenté par les autorités comme un bandit de grand chemin ayant séjourné à deux reprises en prison avant d’être libéré, constituait un danger quand on sait que le pont de Kaka se situe à un lieu stratégique pour mieux opérer dans la clandestinité. Après avoir réussi l’opération, les bandits selon des sources bien informés, s’infiltrent dans la forêt avec leur butin laissant derrière eux des victimes dans la peur et dans l’inquiétude et qui n’ont que leurs yeux pour pleurer. Dans le passé, les autorités de Coyah avait installé un P.A qui assurait la sécurité et veillait sur celle des passagers. Cependant, ce P.A a disparu laissant ainsi l’occasion aux anti lois d’accomplir leur sale besogne. Plusieurs personnes ont été victimes dans ce coin qui devient de plus en plus « un enfer à ciel ouvert » pour les passagers en direction de l’intérieur du pays. Ce vaste réseau bénéficierait de la complicité de certains militaires et habitants de la localité. Interrogé par Espace FM, une radio privée locale, le Gouverneur de la région de Mamou, Issa Camara, a reconnu l’ampleur du phénomène et a appelé à la collaboration des citoyens et des autorités judiciaires pour mettre hors d’état de nuire ces malfrats qui opèrent sans vergogne sur le territoire national. Chargé de la lutte contre les coupeurs de route et les voleurs de bétail, le Colonel Issa Camara a expliqué qu’il avait mis le grappin sur trente (30) coupeurs de route qui sont aujourd’hui tous libérés par la justice. Répondant à la question relative à l’implication de certains militaires, le gouverneur de Mamou a accusé l’incursion rebelle de 2000 sur le long de nos frontières. « Les enfants enrôlés à l’époque, bien formés, sont devenus aujourd’hui des vrais bandits. Quand j’ai arrêté les 30 personnes, leurs parents sont venus me voir avec 350 millions pour que je les libère. Ils ont fait six mois en prison. C’est la justice qui les a libérés en prenant l’argent comme moi j’avais refusé » a déclaré l’ancien Secrétaire chargé des conflits au temps du Conseil national pour la Démocratie et le Développement (CNDD). Aujourd’hui, le Colonel Tiégboro Camara au lieu de lutter contre le grand banditisme sème la terreur aux commerçants et autres cambistes à Conakry alors que les bandits opèrent dans la tranquillité et continuent d’être des maîtres lieux. Mohamed Sylla Lejourguinee.com |